Réseau des Organisations Libres de la Société Civile du Gabon (ROLBG)
Téléphone : +241 77 51 99 32.
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Suivi et évaluation de la gouvernance de la transition : Voici les recommandations du ROLBG

Réunis trois jours durant aux fins de renforcement des capacités de suivi des réformes institutionnelles et d’évaluation de la gouvernance en cette période de transition, l’atelier du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance (ROLBG) s’est achevé mercredi à Libreville.

Au titre des résolutions et préconisations, les participants membres du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernementale (ROLBG) recommande plusieurs actions stratégiques portant notamment sur la gouvernance politique et électorale.

Il a précisément été suggéré à cet effet, le renforcement des mécanismes d’inclusion des acteurs sociaux dans les réformes électorales par la formation des scrutateurs, afin de garantir la transparence des élections. Le souhait de procéder à la Vérification du fichier électoral pour s’assurer de l’intégrité du processus électoral, a aussi été émis par les participants.

Il a en outre été préconisé de mener des campagnes de sensibilisation, en utilisant les réseaux sociaux, pour éduquer les jeunes sur l’importance de voter et organiser des tables rondes afin de discuter des réformes globales et du nouveau code électoral.

« Il y a le code électoral que la société civile va proposer, ainsi que le code de bonne conduite des partis politiques et des candidats indépendants que la société civile va essayer également d’élaborer et de proposer. Pour les élections qui arrivent, la société civile va suivre, peut-être aller sur le terrain pour se sensibiliser avec pour défi majeur, minimiser le taux d’abstention », a souligné Jean François Ndong Ebe, Secrétaire général du ROLBG et organisateur de la formation.

L’atelier a permis aux participants d’être outillés aux techniques de rédaction du code électoral, dont les « recommandations et l’expertise pourraient être mises à la disposition du comité en charge de l’élaboration du futur code électoral en république gabonaise », a déclaré Evariste Zué Zué, président de la Fédération Catholique des Mouvements (FECAM).

Animée par l’expert formateur, Dr Arsel John Moro Ngui, ancien président de la Commission politique du Dialogue national, cette formation témoigne de l’engagement de la société civile gabonaise à œuvrer pour une démocratie plus forte et inclusive, appelant à un renforcement de la coopération avec la CEEAC et les Nations Unies.

Cet atelier n’est que le début d’un processus qui vise à garantir des élections transparentes, crédibles et essentielles pour la stabilité et le développement du Gabon, s’est achevé par la remise des attestions aux participants. 

Transition : le regard de Georges Mpaga

À Port-Gentil la capitale économique, la société civile a échangé avec les populations sur la question du processus électoral pour une démocratie au Gabon mais également, sur une meilleure considération par le Comité pour la transition et la restauration des institutions, des acteurs de la société civile. L’organisation Copil citoyen, le Coted Gabon et le Rolbg ont lancé le week-end écoulé un vaste programme inclusif qui précise les grands axes et projets du processus de transition nationale.

« Rôle et défis de la société civile pour l’accompagnement du CTRI, pour une transition démocratique inclusive et réussie », était la thématique centrale qui a prévalu en cette journée de réflexion.

« Il fallait définir les enjeux, les défis et les opportunités. Nous avons également expliqué aux participants les urgences démocratiques qui engagent l’implication de la société civile dans le processus de transition », a indiqué Georges Mpaga, secrétaire exécutif du Coted Gabon.

Cette initiative vise à accompagner le pouvoir de la transition au, Gabon, à engager des actions en faveur de la cohésion sociale, mise à mal lors des élections de 2009 et de 2016. À cette rencontre les populations ont été nombreuses à répondre à l’invitation de la société civile de Port-Gentil, qui souhaite être impliquée dans l’ensemble des activités du CTRI afin d’agir en toute transparence. Comme points évoqués, la refonte de la loi fondamentale et du Code électoral.

Pour le président exécutif national du Rolbg Georges Mpaga,   « nous voulons une nouvelle Constitution qui ne soit plus falsifiable, comme le chiffon qui a prévalu depuis 1990, et qui a toujours été tripatouillée au gré et aux humeurs du clan Bongo ».

Aussi, grâce à son expertise et à sa compréhension des questions locales, la société civile voudrait apporter une précieuse contribution à l’élaboration des projets, politiques et stratégies au cours de cette transition qui a réjoui les cœurs des gabonais.

« Il faut une Constitution solide et indéboulonnable afin qu’elle triomphe. Les fonctions politiques ne doivent plus être une propriété d’une famille ou des individus. Les politiques ne doivent pas se servir du peuple pour leurs intérêts familiaux, clanique et clientélisme. Il faut changer ça drastiquement », recommande-t-il.

L’objectif de la rencontre était de présenter les grandes lignes et d’engager des discussions sur les défis immédiats, qui se posent aux organisations de la société civile.

« Le plus important pour la société civile de Port-Gentil, c’est sa déception de voir qu’un certain nombre d’attentes ne soit pas à ce jour satisfait. L’Ogooué-Maritime n’a pas été bien récompensée en ce qui concerne le processus de transition. Les criminels ont malheureusement été encore récompensés », dénonce Georges Mpaga.

Pour situer le cadre de cette rencontre, Georges Mpaga a indiqué que  « les relations avec la société civile sont cruciales pour le travail qu’effectue le CTRI», tout en ajoutant que le rôle des organisations de la société civile est d’autant plus d’actualité que le Gabon fait face à de nombreux défis ».

Cette rencontre devrait déboucher sur des assises reposant sur les valeurs de cohésion sociale, de transparence électorale et de démocratie, pour tirer une réflexion commune à toutes les sensibilités du pays.